Revue de Presse
Un bravo pour l’initiative elle-même.Vous avez très bien « senti » l’esprit du blues
à travers ce qu’en disent Lomax et ses interlocuteurs, dont Bama évidemment.
Je vois que la chaîne des amateurs de cette musique et de cette histoire s’allonge et j’en suis ravi.
Jacques Vassal
Traducteur du livre d’Alan Lomax « Le Pays où naquit le blues »–éditions Les Fondeurs De Briques. »
Prison’s blues respire l’originel, le solennel blues voix du chagrin, de l’espoir, de l’humanité. Chantal Laxenaire s’est entourée de son gang, composé d’Eric Legrand, Freddy Holleville et Jean-Pierre Fourment pour ressusciter ces titres enfouis. (…)
Prison’s blues, onze titres, onze retours dans le passé, onze histoires puissantes à crever. Chantal Laxenaire & the gang réussissent à transcender les époques et à porter la conquête de l’ouest dans mon saloon… hum, de mon salon je voulais dire. (…)
De la guitare qui n’en peut plus de gémir sur « Rolled and Tumbled », de la douceur veloutée de « It’s better to be born lucky », de la contrebasse jazzy-sexy de « Worried mind », de la corde qui se déhanche dans son fourreau rouge corbeau de « Strange man », de la guitare électrisée de « Five long years », des silences recueillis de « Prison Blues »… L’histoire du blues dans Prison’s blues.
Avez-vous déjà remarqué comme un feu de bois hypnotise les regards ? A quel point le feu fascine notre inconscient collectif ? Comme si nous partagions toujours le sentiment du premier préhistorique qui se fit griller une côtelette ? Le blues parle au même intérieur. Avez-vous remarqué les pauses silencieuses d’une salle bondée quand trois notes de blues passent au-dessus de nos têtes ? Nous portons en nous la subtile harmonie de cette musique ancestrale.
Un album qui rend poète, donne des envies de pardon et de voyages dans des coins isolés, des chants qui puisent leur énergie aux sources de la passion, une musicalité qui fait vibrer plus d’un auditeur averti… Il en faut peu pour être heureux, un peu de blues et de verdure.
Nathalie Bachelerie A lire…
Un coup de blues avec elle, ça se refuse pas, et à la fin, on dit encore-encore… Ici rien à voir ou à entendre avec les ersatzs de blues parfois proposés par nos hexagonaux singers qui, souvent, en retiennent une forme réduite à une caricature, sans en saisir l’âme… D’ailleurs peut-on vraiment, en Europe, saisir l’âme de cette musique née d’un peuple déporté, asservi qui s’est construit une identité avec cette musique ? *
Chantal Laxenaire a choisi de faire découvrir des blues et des bluesmen and women, sur le thème de la liberté. Une des très grandes qualités de cet album se trouve dans l’exposition de la richesse musicale de cette musique qui est mise en avant avec beaucoup de finesse.
En gardant l’énergie vitale de ces chants de résistance.
En intro, on pourrait presque dire que la chanteuse a l’élégance de se mettre en retrait pour mieux faire entendre la musique. C’est comme un conteuse qui entr’ouvre des portes sur des nouveaux paysages dans des contrées qu’on croyait bien connaître.
Ensuite Chantal Laxenaire met ses exceptionnelles qualités vocales pour donner toute sa mesure au chant de révolte.
Et accessoirement, avec Rolled and Tumbled (Rosa Lee Hill) on perçoit que le blues a aussi cherché dans la culture indienne des rythmes et des incantations.
Vous trouverez dans le lien ci-joint tout ce qu’il faut sur cet album, pas mieux à dire sur la démarche de l’artiste, sinon que c’est sans doute un des meilleurs albums pour découvrir le blues, ses richesses, et avoir aussi l’envie irrésistible de partir sur les routes du Sud avec Alan Lomax, Skip James, Memphis Minnie… et Chantal Laxenaire. (…)
Norbert Gabriel A Lire…
Onze reprises de mégalithes musicaux. Onze traditionnels du blues. « Onze chants lumineux, remplis d’énergie, porteurs d’espoirs, de désespoirs, de vie, des mélodies subtiles, fines et ornée de mélismes… ». La Chantal, elle a craqué en découvrant la tonne d’archives d’Alan Lomax, le roué ethnomusicologue américain. Du coup, Chantal s’est mise à tripoter la guitare et tout en douceur elle a dompté son gosier en jouant de la glotte avec des notes toutes colorée de bleu. (…)
…elle s’est acoquinée de trois cadors, percussion, contrebasse, et guitare. Cet apport rythmique donne un bon coup de jeune. Ses arrangements impertinents repositionnent ces vieux titres du début du vingtième dans notre actualité. La guitare d’Éric Legrand flirte avec la voix sur un matelas rythmique détonnant où la contrebasse de Jean Pierre Fourment et les percus de Freddy Holleville mènent de surprises en surprises.
Ludovic De Tréouville A lire